Peut-on devenir ingénieur après une Licence ou un BUT ?
Publié le 1 décembre 2023Télécom SudParis
Les classes préparatoires aux grandes écoles d'ingénieurs et les concours sont vus comme les routes directes pour intégrer les écoles d’ingénieurs en France. Pourtant, aujourd’hui, il n’est plus rare de trouver un ingénieur venant de Licence 3 ou de BUT. Quelles opportunités cette voie d’accès aux grandes écoles réserve-t-elle pour votre parcours en ingénierie en formation par apprentissage ?
Longtemps, dans l’esprit des nouveaux bacheliers, il fallait absolument passer par le concours prépa afin d’obtenir le statut d’ingénieur. Pourtant, d’autres formations offrent l’accès aux grandes écoles d'ingénieurs ou à la profession. Les Licence 3 et les BUT sont aujourd’hui des formations très prisées par les étudiants soit parce qu’ils hésitent encore entre une formation longue ou courte, ou parce qu’elles proposent d’allier cours théoriques et pratiques grâce au statut d'apprenti, favorisant ainsi l'acquisition en entreprise de compétences variées dans le domaine du numérique et des systèmes informatiques.
Ce que Télécom SudParis, une école de l'Institut Mines-Télécom (IMT), a bien compris en proposant à ces étudiants diplômés d’un bac +2 ou bac +3 le Cycle Ingénieur Informatique et Réseaux. Ce cursus en 3 années, proposé en alternance sur le campus, privilégie la pratique en entreprise à la théorie. C’est cette possibilité qui a motivé Cerante Boran, diplômé d’un DUT Réseau et systèmes de Télécommunication (appelé désormais BUT) à l'IUT de Créteil-Vitry, à poursuivre son parcours à Télécom SudParis en formation par apprentissage. « Aujourd’hui, je suis élève-ingénieur et Apprenti chef de Projet chez Orange. Le rythme d'alternance 2 jours/3 jours durant l'année présente des avantages certains : il me permet de pouvoir être un peu présent à l’école et en entreprise chaque semaine, enrichissant ainsi mon expérience professionnelle en ingénierie. »
L'apprentissage est un atout de poids
Faire le choix d’un BTS ou d’un BUT n’a rien d’une voie par défaut. Ces formations confèrent aux étudiants le gage d’être compétents et prêts à travailler dès la fin de leur formation. Nombre d’entre eux font le choix de passer les concours d’entrée aux grandes écoles afin d’obtenir un diplôme d’ingénieur dans une spécialité précise. Pour Bruno Cirimele, ingénieur du numérique cycle réseaux et sécurité, diplômé de Télécom SudParis (Membre de l'IMT) et d’un BTS (services informatiques aux organisations), « Un étudiant qui a suivi une classe prépa sera plus avancé en matière de théorie, mais beaucoup moins à l’aise sur la pratique. »
Ce profil est d’ailleurs très apprécié des recruteurs. En plus d’être titulaire d’un BTS ou d’un BUT, d’un diplôme d’ingénieur, la pratique accumulée durant ces deux années d’études supérieures en contrat d'apprentissage est souvent un plus pour ces étudiants sur le marché du travail dans le secteur informatique. « Sur cette formation par apprentissage, le salaire moyen de nos jeunes diplômés est de 44K€ » précise Sandrine Bourguer, directrice de la communication. « Ce sont bien souvent les entreprises qui les ont accueillis en alternance qui leur proposent un CDI avant l’obtention de leur diplôme ».
Ils ont misé sur ces voies parallèles
Bruno Cirimele, diplômé d’un bac scientifique et d’un BTS SIO (services informatiques aux organisations) au lycée René Cassin à Strasbourg et de Télécom SudParis (Membre de l'IMT) :
« Je ne voulais pas faire de classe préparatoire, ni entrer tout de suite dans une école d'ingénieur, car je ne voulais pas faire autre chose que de la théorie. Je préférais opter pour des cours plus techniques, faire les choses à l'envers ; c'est-à-dire approfondir la technique, puis approfondir les concepts de manière théorique durant mes études.
En BTS, mes résultats étaient excellents, mais je voulais travailler à temps plein ou en contrat d'apprentissage pour avoir un revenu. J'ai tenté ma chance dans les grandes écoles qui proposaient des formations en alternance. Quand j'ai envoyé mon dossier, je ne pensais pas qu'il serait accepté, car pour moi, un ingénieur ne pouvait pas venir d'un BTS.
À ma grande surprise, mon dossier a été accepté par toutes les écoles auxquelles j'ai postulé.
Aujourd'hui, la règle selon laquelle il faut avoir fait une prépa pour être ingénieur n'est plus la seule. Il faut s'affranchir des stéréotypes. Mon BTS m'a rendu pertinent sur un certain nombre de points que les ingénieurs du cursus classique ne maîtrisaient pas. Dès que les choses deviennent trop pratiques, j'ai un avantage sur eux. Le mélange de mes expériences sur le terrain grâce à l'apprentissage en entreprise et mes cours m'ont permis de gagner en pertinence. »
Boran Cerante, diplômé d’un DUT Réseau et Télécommunication (devenu BUT) à l'IUT de Créteil-Vitry, Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne et étudiant en formation par apprentissage spécialité informatique et réseaux :
« J’ai vu qu’il fallait faire une prépa pour intégrer les grandes écoles, et c’est beaucoup de théorie. J'avais comme projet de faire de la pratique, mais au fur et à mesure de mes années en DUT, j'ai commencé à penser à faire une école d'ingénieur.
J'avais des amis qui étaient à Télécom SudParis (Membre de l'IMT). Ils m’ont parlé du bien-vivre qui y règne. Il y avait le classement, le campus et la réputation de l'école, sans parler des entreprises partenaires et de la vie associative, qui me plaisaient beaucoup.
Mais ce qui a fait pencher la balance, c'est le rythme d'apprentissage qui était proposé durant l'année avec 2 jours de cours et 3 en entreprise. Ainsi, chaque semaine, je suis un peu à l'école et en entreprise, ce qui m’a permis de développer mes compétences et mon expérience en ingénierie et systèmes informatique. »
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