L’emploi des jeunes ingénieurs du numérique au beau fixe
Publié le 20 mars 2018Télécom SudParis
Big data, cybersécurité, intelligence artificielle… Les perspectives d’emploi des jeunes ingénieurs du numérique et des télécoms restent au beau fixe. Voici les grandes tendances révélées par le 10e Baromètre IMT réalisé à l’occasion du Forum des Télécommunications qui s’est tenu le 15 février dernier à Paris, organisé par les élèves des écoles Télécom ParisTech, Télécom SudParis et Télécom Ecole de Management.
Une reprise économique favorable aux métiers du numérique
Comme l'ont constaté nos entreprises partenaires, l’année qui commence confirme la reprise amorcée depuis 2016 : 90 % des entreprises interrogées affichent des prévisions d’activité positives, le reste s’attendant à un simple maintien de leurs résultats. Dans ce contexte très favorable, 50 % des employeurs sondés tablent sur des volumes de recrutements supérieurs à 2017, 44 % prévoyant une stabilité des embauches.
Beau fixe aussi pour les entreprises du secteur des Technologies de l'information : 75 % des éditeurs de logiciels ont l’intention d’augmenter leur recrutement en 2018. Dans cette course aux talents, les industries Télécom et électronique sont bien placées (67 %). De même que les entreprises de services du numérique (ESN).
L’émergence de grands acteurs du Web offre également de nouvelles opportunités. Vente-Privée annonce le recrutement de 300 personnes dans les mois à venir en mettant principalement l’accent sur la R&D : expérience client, personnalisation de l’offre, accélération de la livraison… autant de défis à relever pour des équipes d’ingénieurs que l’entreprise souhaite désormais internaliser.
La situation est différente dans les secteurs de l’audit conseil et des opérateurs Télécom. D’après le Baromètre IMT, moins de la moitié des cabinets conseil interrogés envisagent d’intensifier leurs recrutements.
Côté métiers, comme les années précédentes, les besoins des entreprises se focalisent sur les métiers techniques. « L’étude et le développement des logiciels et réseaux » arrive en tête des demandes dans quasiment tous les secteurs. Les ESN (23 % des besoins) et les éditeurs de logiciels (20 %) recrutent en priorité dans ce domaine. Suivent de près les métiers de l’ « Architecture et ingénierie » qui absorbent presque le quart des demandes dans les industries Télécom et électronique et 19 % de celles émises par les ESN.
Cybersécurité : des compétences recherchées partout
Tous secteurs confondus, la cybersécurité représente 9 % des demandes de compétences. C’est dans l’audit conseil (13 %), les opérateurs Télécom (12 %) et les éditeurs de logiciels (10 %) que les besoins en la matière sont les plus critiques. Les ESN ne sont pas en reste. « Avec l’essor des solutions Cloud ou le mode SaaS, les enjeux autour de la sécurité des données deviennent majeurs », explique-t-on chez Devoteam.
Les nouvelles menaces de cyberattaque s’étendent à tous les secteurs. Constructeurs automobile, banque-assurance, défense, etc.
Big Data : des métiers très porteurs
Autre fonction d’avenir, les spécialistes de l’analyse des données massives. Leur montée en puissance accompagne l’essor des plateformes Web qui font proliférer d’immenses volumes de données numériques. Désormais, selon le Baromètre IMT, ce métier pèse 8 % des demandes des entreprises sondées, tous secteurs confondus. Un pourcentage qui atteint même 11 % dans l’audit/conseil et les industries Télécom et électronique. Les experts du Big Data sont également très prisés dans les ESN et dans les grandes entreprises de services numériques.
IA : des besoins croissants
Même si elle fait beaucoup parler, l’intelligence artificielle ne représente que 6 % des demandes de compétences. Mais, de l’avis général, les besoins pour des spécialistes IA vont aller croissant. Le développement de ces technologies du futur nécessite des experts en apprentissage automatique (Machine Learning) et de la data. Autre domaine en plein essor, l’internet des objets (IOT, Internet of Things). C’est dans les ESN, l’audit/conseil et les industries Télécom et électronique que ces compétences sont les plus recherchés.
La technologie du très haut débit (THD)
Enfin, la technologie du très haut débit (THD) génère également de nouveaux emplois d’ingénieurs. Des profils qui vont travailler sur la partie étude ou la gestion du déploiement de la fibre. Selon Altran, ces projets boostent clairement les recrutements dans les métiers des télécoms. Avec le développement du Big Data, les opérateurs ont besoin de réseaux suffisamment performants en termes de débit.
Enquête réalisée auprès de 62 entreprises présentes au Forum des télécommunications à Paris-Porte de Versailles le 15 février 2018. Secteurs représentés : audit/conseil, opérateurs télécom, industrie télécom et électronique, ESN et ingénierie, autres industries, services (hors ESN).