L’absence menstruelle à Télécom SudParis : une avancée pour le bien-être
Télécom SudParis, grande école d’ingénieurs pour un numérique responsable, a récemment mis en place un dispositif test novateur : l'absence menstruelle. Cette initiative, encore peu répandue dans les établissements d’enseignement supérieur, permet aux femmes étudiantes de bénéficier d’une journée d'absence par mois spécifiquement pour mieux gérer cette période, que cela soit la fatigue, l'inconfort ou d'autres symptômes liés aux règles. Ce congé, en plus des 8 demi-journées d'absence autorisées par an dont bénéficient l’ensemble des étudiants, offre un cadre plus flexible et respectueux des besoins de toutes.
Un dispositif simple et flexible
Le congé menstruel à Télécom SudParis est facile à utiliser. Les étudiantes peuvent prendre une journée d’absence par mois, durant la période du 25 au 5, pour ne pas accumuler de fatigue supplémentaire et mieux vivre cette période, sans avoir à fournir de justification. L'absence est enregistrée via une plateforme en ligne dédiée, où les étudiantes signalent simplement leurs horaires d'absence tout en gardant le motif confidentiel.
"Quand on se réveille avec des douleurs et qu'on sait qu’on doit passer la journée debout, en TP par exemple, c’est compliqué. C’est vraiment un soulagement de pouvoir prendre une journée de repos quand on en a besoin", confie une étudiante.
Une autre étudiante témoigne : "Avant, j’avais parfois l’impression d’être un poids pour le groupe quand je n’arrivais pas à me concentrer. Le congé menstruel m’aide à ne pas me culpabiliser, et je me sens beaucoup mieux après avoir pu me reposer."
Une mise en place réfléchie et concertée
Avant l’introduction de cette mesure, une consultation a eu lieu avec les étudiantes. Une réunion a été organisée par la direction de la formation de Télécom SudParis pour recueillir l’avis des étudiantes sur le dispositif, sur sa mise en place et sur la manière de l'annoncer. L’objectif était de s’assurer qu’il n’y ait pas de malentendus, notamment concernant la réaction des étudiants masculins. En effet, cette mesure n’a pas pour but d’offrir un avantage aux femmes, mais de rétablir l’équité en prenant en compte des besoins qui leur sont spécifiques.
"On voulait vraiment que tout le monde soit à l’aise avec cette mesure", explique une étudiante. "L’idée n’était pas de créer une division, mais d’offrir aux étudiantes un moyen de prendre soin d’elles sans se sentir jugées."
Les étudiantes utilisent cette nouvelle possibilité sans crainte ou hésitation. D’ailleurs, la nature de l'absence reste confidentielle : ni les enseignants ni les autres étudiants ne peuvent savoir si l'absence est liée aux menstruations ou à un autre motif. Seules deux personnes de la direction sont informées, garantissant ainsi la confidentialité et évitant toute stigmatisation.
Une avancée pour l’inclusion et le bien-être
Ce dispositif test s’inscrit dans un engagement et une volonté de Télécom SudParis de prendre en compte le bien-être de ses étudiantes. "C’est quelque chose auquel on n’est pas forcément habituée, mais c’est un vrai progrès", confie une étudiante. "C’est une bonne chose que ce soit mis en place, même si on pourrait se demander pourquoi ça n’a pas été fait plus tôt. Mais le principal est de voir le positif : ce qui compte, c’est que ça existe désormais !"
En somme, le dispositif de l’absence menstruelle à Télécom SudParis constitue une avancée importante pour l’inclusion et la prise en compte des réalités spécifiques des étudiantes, sans nuire au cadre académique. Télécom SudParis montre ainsi l'exemple, en combinant respect des besoins individuels et valeurs d’égalité et de responsabilité sociale.
